Intervention de Mr Chirac le 31 Mars 2006

Je tient à féliciter les conseillers en communications de l'Elysée. Ce discours était un parfait exemple de maitrise de la situation.

Bien je vais faire une analyse synthétique du discours.

L'introduction est bien car elle noit le poisson dans l'eau. Il embrouille, il fait un topo plus ou moins général. Apres ca il nous amene la problematique. Et donc avec ca vient les récurents j'entends. Il parle du CPE en utilisant des arguments qui sont hors du contextes légals et ne sont que supposition.
Il appuye son gouvernement, montre que le gouv. sait ce qu'il faut faire mais que malgrès tout il entend les jeunes.
Et là arrive ce qu'on attend, enfin plus que la promulgation, il soutient les faits de son premier ministre et légitime ce qu'il a fait.

Maintenant arrive pour moi LE moment le plus important. Il parle du mouvement et que fait il? Et bien c'est simple en 3minutes il démonte le mouvement. D'abord il sort le carton violences et dégradations dues au mouvement, il enchaine sur les frictions entre étudians. Il parle de l'intolérance des actions etc... Si il s'arretait là ca irait mais, il continue sur le gouvernement qui a su agir et réagir comme il fallait. Il amene tout ca vers un fait, que l'interet national n'a pas/peu etait pris en compte par le mouvement. On a passé les points moraux, il attaque le légal. La LEC a été débatue ET le CC l'a considérée comme conforme à la constitution. Il fait un cours de civisme, que la LEC est conforme et ne pet être contesté légalement.

Et là... il annonce qu'il promulgue la LEC...

Là ca pourrait dégénérer... mais non il explique que le CPE sera un atout pour l'emploi. Il dit écouter les inquiétudes et donc va faire un gest qui sera symbolique, il annonce qu'il demande au gouvernement deux modifications, laperiode d'essais d'un an et une raison de licenciement. Et il annonce qu'aucun contrat ne sera signé SANS ses deux amendements.

Il continue, il appelle au dialogue les syndicats et les partenaires sociaux.
C'est beau mais là le mouvement reste un peu debout... BAM, il culpabilise le mouvement comme illégitime et qu'ils sont irresponsable et pas apte à juger de ça.

Il parle de soucis économique, cf délocalisation etc...

Et maintenant que faire pour asser le mouvement... motiver les anti. Et il le fait. Les parteniares sociaux sont invités au dialogue. Il parle des emplois et de la valeur des diplomes. que l'université est un lieu d'excellence et qu'il souhaite que le gouvernement affirme un lien entre univ et monde du travail.


Qu'est ce qu'on en retire? Ce discours a eu un seul but... casser le mouvement. Il est parfait, organisé et bien agencé. Les mots sont maitrisés... mais trop, dès le début on sent que ce texte sonne faux. Mais il remplis son office, casser le mouvement. Il va remotiver les antis, légitimer les antis et décridibilisé les pro blocus. C'est beau, c'est neuf... mais trop... ca pique les yeux.

Il parle de nouveaux amendements...une main tendue? mais peut on y croire? on verra, en tout cas là c'est sur. Soit le mouvement stop la semaine prochaine, soit on passe dans une phase beaucoup plus violente...

et dire qu'il aurait pu simplifier toute la situation en demandant une seconde lecture au parlement.......MAiSNON§§§§§§ faut qu'il complique tout! oh madre de dios....

la réponse de notre cher président de la république était d'une tristesse ! Et oui, comment noyer le poisson en 5 minute bravo.

Nous ne sommes pas dupent nous voulions le retrait du CPE et à contrario il promulgue la loi en pronant l'aménagement des points qui inquiètent selon lui. En gros, il adopte la politique qu'a mené de villepin depuis le début je passe en force et après on discute.

Non Non et Non

Il faut rester mobiliser nous ne sommes pas à part de la société malgré notre age alors pourquoi avec un contrat spécial - de 26 ans on nous met à part. On veut entrer dans la vie active comme n'importe qu'elle personne de n'importe qu'elle age.

A l'heure actuelle je suis étudiante salariée et j'ai un CDI. Et pourtant je n'ai que 22 ans. Et aujourd'hui on me dit qu'à la fin de mes études je dois signer un CPE INCOMPREHENSIBLE.

Sur le plan financier aujourd'hui je peux faire un prêt sans problème demain il me sera refuser du fait de la précarité d'un tel contrat que je n'aurai pas choisi. Quand les jeunes signent pour un CDD ou font de l'interim ils le font parce qu'ils n'ont rien d'autre et sont obligés de travail dans la précarité mais demain tous les jeunes sans en avoir le choix seront diriger vers cette précarité UNE HONTE POUR UN PAYS COMME LA FRANCE.

Messieurs les politiques prenez le probleme autrement : oui il y a du chomage pour les jeunes de - de 26 ans mais au lieu de multiplier les types de contrats menez plutôt une politique de croissance et d'emploi afin d'augmenter l'offre d'emploi pour réduire ce chomage qui touche toutes les tranches d'age.


RESTONS MOBILISES NE LACHONS PAS

Euh, là Snoopy, je suis pas hyper d'accord (sauf si tu blagues, et c'est le jour).
J'ai toujours rien compris à la phrase qui commence par "il faut respecter le Parlement" et qui finit par 'j"ai demandé à DDV de modifier le texte" (ça a pas échappé à Sarko d'ailleurs).
De même, et là franchement je suis vert, la phrase sur le rapport entre université et emploi (outre le fait qu'elle contredit une phrase précédente à propos du CPE et des non-diplômés) est TRÈS lourde de sens quand on sait ce qui se trame depuis plusieurs années dans ce domaine (et là, désolé, quand on touche à ma fac comme ça, à mon "idéal" universitaire, je suis plus neutre, je bous…)

Apollodore a écrit:

De même, et là franchement je suis vert, la phrase sur le rapport entre université et emploi (outre le fait qu'elle contredit une phrase précédente à propos du CPE et des non-diplômés) est TRÈS lourde de sens quand on sait ce qui se trame depuis plusieurs années dans ce domaine (et là, désolé, quand on touche à ma fac comme ça, à mon "idéal" universitaire, je suis plus neutre, je bous…)

Tout nous y menait pourtant : peu à peu au fur à mesure des articles et des échelons (responsable jeunes pop, ministre de tutelle, chef de l'UMP), on a vu se dessiner la stratégie des contre-mesures du gouvernement. Un responsable : l'université, qui forme et propose des filières qui ne sont pas forcément adaptées au monde du travail et à son credo actuel de productivité. Voilà une thématique avec un double avantage : tacler les opposants à la Loi dite pour l'Egalité des chances, et trouver un responsable bien commode.

On peut donc s'attendre à une réforme de l'université, où, ô surprise, les lettres et sciences sociales seront en ligne de mire... Gare aux petites filières (casdédi Apollodore) , gare à not' budget ! Ou comment uniformiser et dociliser une société, vive le Grand Renfermement ! Et là nous pourrons chanter, comme le dit si bien Chloé, "C'est ma fac, ma bataille..."

Je tombe pas des nues (comme vous dites, il m'arrive de me sentir visé par certains projets), je trouve que dans le contexte actuel, le Pdt chercherait à se mettre à dos la totalité de la communauté universitaire (au moins ségalénienne, entre autres bien sûr) qu'il ne s'y prendrait pas autrement…

Il teste peut-être une politique à la Louis XVI ? Ou il nous la joue du genre : "Si je péris au combat, j'entraîne Nicolas et les autres avec moi". Un baroud d'honneur de Jacques qui se serait brusquement redécouvert une âme d'homme de gauche, ne serait-ce point romantique ?

Ca fait des années que des commentateurs le disent au fond rad-soc', ça vient peut-être de là…

Je ne suis vraiment mais vraiment pas d'accord avec vous tous...


De toute façon la réforme de la fac est inévitable, mais le jour où quelqu'un proposera une réforme attention à lui, on le voit d'ailleurs avec la réaction d'Appollodore.


L'université a un réel problème, il faut arrêter de se voiler la face. Non, bien sûr, je ne veux pas d'une suppression de filières... J'ai crû comprendre que Chirac parlait de la remttre en connexion avec le monde REEL du travail... Et me voila avocat du diable...

desperate_marie a écrit:

Je ne suis vraiment mais vraiment pas d'accord avec vous tous...


De toute façon la réforme de la fac est inévitable, mais le jour où quelqu'un proposera une réforme attention à lui, on le voit d'ailleurs avec la réaction d'Appollodore.


L'université a un réel problème, il faut arrêter de se voiler la face. Non, bien sûr, je ne veux pas d'une suppression de filières... J'ai crû comprendre que Chirac parlait de la remttre en connexion avec le monde REEL du travail... Et me voila avocat du diable...

Le coup du prof anti-réforme, bon, c'est pas la première fois que je l'entends, j'ai l'habitude. Le problème, voyez-vous, c'est pas de renforcer les liens entre l'université et le marché du travail, c'est la manière dont c'est fait, de façon d'abord lancinante et depuis hier brutale, depuis des mois. Je résume schématiquement: les Universités sont censées aller voir les PME de leur bassin d'emploi, leur demander ce dont elles ont besoin et organsier leurs formations autour. Ca part peut-être d'un bon sentiment (?), — Brest deviendrait Université des Bigorneaux et des Ormeaux, en gros — mais:
—vois pas le rapport avec la nécessaire mobilité géographique d'aujourd'hui.
— préparer des étudiants aux métiers de demain, c'est bien, mais si on en profite pas pour les préparer à ceux d'après-demain (autrement dit par des connaissances fondamentales, et pas simplement appliquées), c'est les condamner à l'ANPE quand leur boîte de départ aura, pour une raison ou une autre, changé de situation économique, industrielle ou sociale. Vous me direz: dans ce cas, la fac les reprend en formation continue… Et le budget de la FC pour les chomeurs?
— L'université a et doit avoir un rapport à l'emploi, mais ne peut pas non plus être rivée sur la courbe du chomage: sans long terme, la société meurt tout simplement, d'une passivité qui implique la soumission à d'autres espaces économiques plus dynamiques ou plus visionnaires.
Malgré ses grands airs, la politique universitaire présentée d'une phrase par le Pdt hier est stérile, inefficace à moyen terme et dangereuse pour l'avenir intellectuel et économique du pays (enfin, c'est mon avis, vous en faites ce que vous voulez…)